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Emitaï,Dieudu tonnerre

Sénégal-France 1971 | Ousmane Sembène | vostFR | 103’ | 35mm | Cast : Andongo Diabon, Robert Fontaine, Michel Renaudeau

Pendant la Seconde Guerre mondiale, un village de Casamance se livre à une résistance passive en refusant de donner du riz à l’armée coloniale.

« Descriptif mais aussi analytique, lyrique mais aussi profondément politique, métaphorique mais fondé sur des faits réels, Emitaï est une œuvre exemplaire au sein du cinéma africain. Une œuvre mûre et consciente qui sait lier de façon homogène les faits et les phénomènes à un moment précis de l’histoire du Sénégal. » (Cinéma n°208, avril 1976)

« Mis en scène avec un réel souci chorégraphique, le film est d’une grande beauté plastique, et, quoique l’auteur se défende d’avoir voulu faire une œuvre ethnographique, les cérémonials d’enterrement et les rites sacrificiels comptent parmi les plus belles séquences de ce récit d’éveil historique. » (Le Monde diplomatique, juin 1977)

Ma  25|04 18h30

Moolaadé

Sénégal-France-Burkina Faso-Cameroun 2004 | Ousmane Sembène | vostFR+DE | 124’ | 35mm | Cast : Fatoumata Coulibaly, Maimouna Hélène Diarra, Salimata Traoré Prix Un certain regard, Cannes 2004

 

Dans un village sénégalais, Collé Ardo n’accepte pas que son unique fille soit excisée, ce rite de purification qu’elle juge barbare. La nouvelle se répand dans le pays, et quatre fillettes réclament à Collé Ardo le droit d’asile, le Moolaadé. Dans le village, les tenants de la tradition et de la modernité s’affrontent.

« Dans Moolaadé, c’est la manière dont Sembène est capable, dans la même scène, de mélanger comédie et drame, humour et violence, sacré et vie quotidienne, réalisme et symbolisme, qui crée l’émotion vive que ressent le spectateur. » (Les Inrockuptibles)

La projection sera suivie d’un entretien avec Fatoumata Coulibaly, modéré par Bintou Diallo.

Fatoumata Coulibaly est une actrice de cinèma et réalisatrice malienne, journaliste et militante des droits des femmes, en parti- culier contre les mutilations génitales féminines (MGF).

JE 20|04 19h00

La Noire de...

Black Girl Sénégal-France 1966 | Ousmane Sembène | vostEN | 60’ | digital–version restaurée| Cast: Mbissine Thérèse Diop, Anne-Marie Jelinek, Robert Fontaine |

 

D’après une nouvelle tirée de ‘Voltaïque’ d’Ousmane Sembène Prix Jean Vigo 1966 Restauration par The Film Foundation’s World Cinema Project, en collaboration avec Sembène Estate, l’INA et le CNC, aux laboratoires Éclair et Cineteca di Bologna / L’Immagine Ritrovata

Une jeune sénégalaise suit ses patrons français retournant dans leur pays, á Antibes. Le plaisir de la découverte de ce nouveau monde se transforme vite en déconvenue profonde.

« Un talent, une sensibilité, une précision qui forcent le respect. » (Combat)

« An astonishing movie — so ferocious, so haunting, and so unlike anything we’d ever seen. » (Martin Scorsese)

Chaque projection de La Noire de... sera précédée par un avant-programme :

VE 21|04 20h30

JE 27|04 18h30

Avant-programme :

Notre Mémoire

France 2020 | Johanna Makabi | vo | 11’ | digital | Cast : Mbissine Thérèse Diop

Mbissine Thése Diop fut la comédienne principale du premier film d’Ousmane Sembène La Noire de... Jeune étudiante d’origine sénégalaise, j’ai découvert son visage au cinéma. Nous revenons ensemble sur son expérience d’actrice noire dans les années 1960.

Avant-programme:

Borom Sarret

Sénégal-France 1963 | Ousmane Sembène | vostEN | 18’ | digital – version restaurée | Cast : Ly Abdoulay, Albourah

Un pauvre charretier se fait confisquer sa carriole pour avoir osé circuler dans les quartiers riches de Dakar.

« This short isn’t just a milestone, it’s an outstanding work : funny, insightful, beautifully shot and heartbreaking. » (The Guardian)

VE 21|04 20h30

JE 27|04 20h30

JE 20|04 19h00

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| Ousmane Sembène

 

L'impact du travail du cinéaste Ousmane Sembène ne doit pas être sous-estimé. Ses films, réalisés dans le style néoréaliste, concernaient des gens de la classe ouvrière et avaient tendance à utiliser des acteurs non professionnels. Cela lui a permis de représenter la vie africaine selon ses propres termes, en se concentrant sur les personnages africains en tant qu'individus distincts, pensant et parlant au-delà des stéréotypes prévisibles. Il a également été le premier à réaliser un film dans une langue africaine. Pour cela, il est considéré comme le "père du cinéma africain".

Célèbre pour avoir déclaré "L'Europe n'est pas mon centre", il était l'une des principales voix d'un groupe de cinéastes, souvent qualifiés de "pionniers" du cinéma africain, qui ont émergé dans les années 1950 et 1960.

Sembène (1923-2007) était profondément motivé par un besoin de changement politique et social. Il était également un critique féroce du colonialisme et de ses héritages, des réalités post-indépendance à travers l'Afrique, ainsi que des restrictions de la «tradition». Ces thèmes sont largement présents dans ses neuf longs métrages réalisés entre 1966 et 2004.

Alors qu'on fête ses 100 ans et qu'on redécouvre ses films, on peut mieux comprendre Sembène, et les thématiques de son œuvre, en s'intéressant aux tournants de sa vie qui l'ont conduit au cinéma.


Il est né dans le port de commerce de Ziguinchor, dans la région de la Casamance du Sénégal colonial. Au début de sa vie, il a travaillé comme pêcheur et divers emplois manuels. Il s'engage alors comme militaire dans l'armée coloniale française. Connu sous le nom de tirailleurs, il rejoint une sorte d'infanterie légère réservée aux coloniaux dans l'armée française.

Après avoir servi pendant la Seconde Guerre mondiale, Sembène a assumé un rôle d'activiste au Sénégal dans le mouvement ouvrier en plein essor. A la fin des années 1940, cependant, il est de retour en France, travaillant sur les quais de Marseille. Ici, dans les années 1950, son engagement dans l'activité syndicale et la politique radicale de gauche s'est considérablement accru. Cet activisme convergera avec un intérêt croissant pour la littérature et la politique anticoloniale.


En France, Sembène était en compagnie d'écrivains noirs comme l'Afro-américain Richard Wright, le Jamaïcain Claude McKay et l'Haïtien Jacques Roumain. Dans cette société, il publiera ses premiers romans Le Docker Noir (1956) et Les Bouts de Bois de Dieu (1960).

Le Docker Noir s'appuie sur ses expériences de docker marseillais et Les Bouts de Bois de Dieu sur son implication avec les travailleurs en action revendicative lors de la grève des chemins de fer Dakar-Niger de sept mois en 1947-48.

Sembène écrira au total six romans, quatre nouvelles et un recueil de nouvelles. Beaucoup d'entre eux ont été adaptés par lui pour le cinéma et font partie de sa filmographie importante sur six décennies.

Comme l'a dit son biographe officiel Samba Gadjigo, Sembène "a fait des films par tous les moyens nécessaires". Cela prend une signification particulière au sein des sociétés africaines issues du colonialisme à partir des années 1950.

Ayant obtenu un succès relatif avec son écriture, il a été inspiré pour s'orienter vers le cinéma par la possibilité de toucher un public plus large, en particulier ceux qui ne parlaient pas français. Jumelé à son engagement politique anticolonial, Sembène parmi d'autres de sa génération a donné la priorité à l'importance d'avoir des films réalisés par des Africains.

Après un an aux studios Gorki à Moscou, il revient au Sénégal et émerge en 1963 avec le court métrage original Borom Sarret. Parmi ses films les plus acclamés par la critique figurent La Noire de … (Black Girl, 1966) et Mandabi (The Money Order, 1968), qui ont tous deux été récemment restaurés.

«Il est celui qui a ouvert la voie, pour devenir très vite, aujourd’hui encore, la référence, en raison de la force de ses films, aux sujets toujours d’actualité. Quel est le secret de cette longévité, de sa présence au présent de notre monde ? La justesse politique et l’observation rigoureuse des mentalités. Le fait, très tôt, d’avoir fait un choix. Non pas l’Afrique sur laquelle on se penche (la compassion, la condescendance) mais celle qui se bat. Sembène s’est imposé comme le conteur d’une Afrique qui n’entend pas s’en laisser conter. » (Charles Tesson)

« Le cinéma pour moi commence par la littérature. Mais quand j’écris, je veux que la finalité soit cinématographique. Je cherche à ce que les mots deviennent des images et que les images deviennent des mots pour qu’on puisse lire un film et voir un livre. » (Ousmane Sembène)

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Le Docker Noir (1956) s'inspire de l'époque où Sembène travaillait comme docker à Marseille.

INFO

Au Plaisir de Vous voir entre le 

20 au 27 Avril 2023 

A la Cinémathèque de la Ville de Luxembourg

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5Film d'Ousmane Sembène á voir

Pour ceux qui veulent explorer l'arrière-catalogue de Sembène, voici cinq films acclamés comme une brève introduction à son travail. Ils le confortent comme sans doute le cinéaste africain le plus important du XXe siècle.

1. La Noire de… (1966)


Le colonialisme prend une dimension nouvelle et traumatisante à travers les conséquences de la migration du Sénégal vers la métropole parisienne. Le film suit Diouana, une jeune sénégalaise, alors qu'elle s'installe en France avec son employeur colonial pour continuer à travailler comme nounou. Il se concentre sur le traumatisme de son exploitation et de son aliénation en France – pour Diouana, la réalité est tragique. Le scénario est basé sur une nouvelle du recueil de 1962 de Sembène, Voltaique.

2. Mandabi (1968)

Revenant sur le thème de la migration et de ses paradoxes, ce film suit un chômeur du Sénégal post-indépendance qui reçoit un mandat d'une somme conséquente de son neveu travaillant comme balayeur à Paris. Dans ses tentatives d'encaisser l'argent, l'homme doit lutter contre la bureaucratie kafkaïenne et les citadins sans scrupules qui le considèrent comme une opportunité pour leur propre survie à court terme. C'était le premier film réalisé dans une langue africaine.

3. Xala (1975)

​​​​​​​Probablement le film le plus regardé de Sembène, Xala aborde directement les idiosyncrasies des États post-indépendance comme le Sénégal et l'impuissance, à la fois métaphorique et littérale, de leurs élites. Le film est centré sur un homme d'affaires prospère, El Hajj, qui, pour célébrer son nouveau statut au sein de l'organe directeur de l'État nouvellement indépendant, décide de prendre une troisième épouse. Son incapacité à consommer le mariage avec sa femme beaucoup plus jeune conduit à une spirale d'humiliation alors que des tentatives sont faites pour trouver un remède (ou xala) à son impuissance.

4. Camp de Thiaroye (1988)

Les événements historiques qui se sont déroulés dans un camp de transit pour militaires africains (tirailleurs) près de Dakar, au Sénégal en 1944 sont dramatisés dans ce film. Ces soldats avaient combattu pour la France pendant la seconde guerre mondiale mais, de retour en Afrique pour attendre leur démobilisation, sont confrontés à de mauvaises conditions de vie – leurs indemnités de départ étant d'abord retardées puis drastiquement réduites. Cela conduit à une révolte contre les autorités françaises qui a des conséquences sanglantes. Ici, Sembène propose un sous-texte de solidarité panafricaine en réponse aux atrocités fascistes, à l'injustice coloniale et aux violations universelles des droits de l'homme.

5. Moolaade (2004)

L'autonomisation des femmes au milieu de circonstances controversées est une préoccupation dans l'œuvre de Sembène, et son dernier film porte sur l'excision. Moolaadé examine les complexités de la « tradition » et de la « modernité » en relation avec les rôles de genre et la politique de la pratique. Le film parcourt les aspects complexes des débats dominants à la fois entre les sexes et entre les générations.

About

ABOUT

Okra est une association luxembourgeois, fondée en février 2021. Elle a pour objectif de contribuer au rayonnement des arts africains et afro-diasporiques, et plus particulièrement son septième art au Grand-Duché du Luxembourg et dans la Grande Région en organisant annuellement des projections de films de cinéastes africains. Notre objectif à moyen terme est d'organiser le premier Festival du Film Africain au Luxembourg.

EXPERIENCE

« Ce qui est important c’est que le cinéma devient œil, miroir et conscience.
Il n’y a plus de conteur traditionnel de nos jours et je pense que le cinéaste peut le remplacer. »

- Ousmane Sembène

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